Il y a une tendance effrayante qui se développe sur internet. Une tendance qui, si elle demeure, pourrait avoir des effets néfastes sur le marketing de contenu. C’est une réalité simple dont on parle peu dans nos milieux.
Nous devons prendre la peine d’arrêter de nous focaliser sur les clics, et nous focaliser sur les consommateurs ou lecteurs.
Voici 6 raisons pour lesquelles vous devez vous focaliser sur les conversions au lieu de vous focaliser sur les clics :
1. Le clic est invisible
Il est très difficile de vendre à une personne invisible. Une conversion, même s’il s’agit juste d’une inscription à la newsletter, demande que les prospects invisibles ôtent un peu de leurs masques digitaux pour vous révéler des données identifiables: leur adresse e-mail par exemple.
Vous focaliser sur les clics peut donc avoir pour effet négatif d’orienter vos efforts stratégiques sur tous les prospects au lieu de vous focaliser sur ceux-là qui prennent le temps de se révéler.
2. les clics montrent de l’intérêt, mais pas forcément une intention
Les clics sont la version numérique du « lèche-vitrine », mais parfois là où il y a de l’intérêt, il y a également une intention. La plupart du temps cependant, il y a beaucoup d’intérêt sans aucune intention. Ce lèche-vitrine est heureux de tester vos « vêtements » gratuitement, sans aucune intention d’acheter ce que vous proposez aujourd’hui, ou même après.
3. Les clics créent des pièges
Lorsque vous vous focalisez sur les clics, vous aurez tendance à leur donner autant de valeur qu’aux conversions (vous vous mettrez à penser que tous ceux qui utilisent le trafic web cliquent, aiment, partagent, etc.) Vous finirez par tomber dans des pièges qui peuvent diminuer votre habilité à convertir ces visiteurs digitaux invisibles en des leaders visibles, et éventuellement en des consommateurs.
Ces pièges prennent deux formes :
- Premièrement, vous commencez à créer et à partager du contenu d’une façon orientée vers la génération de clics à la place des conversions. Vous pensez plus à des articles ou à des titres sensationnels
- Deuxièmement, vous commencez à créer du contenu pour votre audience (vous cherchez la gloire) au détriment de vos prospects (le profit). L’égo est une drogue puissante. La gloire du net peut vous fermer les yeux sur l’impact négatif que votre contenu a sur votre affaire à ce moment là
4. Vous faites la promotion de votre contenu le plus populaire, au détriment de votre contenu le plus utile
Lorsque vous êtes victime de la fièvre des clics, vous devenez esclave de ce type de contenu, qui fait que le lecteur ait d’abord envie de cliquer. Ça peut vous pousser à dévaluer, et plus encore, à réduire le partage de votre contenu le moins populaire, mais le plus efficace cependant (dans la création de conversion).
Arrêtez-vous un instant : regardez à votre blog et à d’autres blogs populaires.
- Utilisent-ils des widgets qui mettent leur contenu le plus populaire dans la barre de navigation droite de leur blog ?
- Pourquoi le font-ils ?
- Pourquoi ne montrent-ils pas le contenu qui leur offre le plus de conversion au même endroit ?
- Et vous, que faites-vous ?
5. Vous investissez votre temps sur des opportunités d’articles invités qui génèrent plus de trafic…et moins de revenus
Lorsque vous vous focalisez sur les clics, vous cherchez à créer le maximum de promiscuité possible en jaugeant celle-ci sur ces clics. Cependant, même si vous arrivez à vos fins en produisant un maximum de contenu qui génère un nombre de clics phénoménal, lorsque vous ferez une évaluation des conversions obtenues à la fin, vous réaliserez bien que le résultat n’est pas fameux.
En vous focalisant sur les clics, vous finissez même par réduire votre capacité à produire du contenu de qualité suffisante pour pousser les lecteurs à la conversion.
6. Vous ne créez pas de contenu qui pousse à cliquer après lecture
Ce type de contenu est totalement focalisé sur la conversion. Il n’est pas écrit pour Twitter. 🙂 Il est écrit pour aider les acheteurs autodidactes à compléter leur formation d’une façon avantageuse pour vous et / ou pour la solution que votre entreprise propose à leur problème.
Voilà ce qui transforme des visiteurs invisibles en des prospects visibles, que vous pourrez commencer à « nourrir » et même enregistrer comme de nouveaux clients.
Avez-vous un argument pour préférer les clics ? J’ai Hâte de vous lire ! 🙂
Un auteur que j’apprécie particulièrement a posé une question à la suite d’une discussion à ce propos :
Si je focalise toute mon attention sur le contenu qui suscite la conversion et néglige le contenu de sensibilisation, ne vais-je pas finir par porter préjudice aux efforts précédents qui m’ont mené à être un leader pour ma génération ? N’y a-t-il aucune valeur dans le contenu populaire qui est partagé à un taux plus élevé, même s’il ne génère pas nécessairement des conversions ?
La réponse est la suivante : Rien n’est totalement absolu dans ce domaine, que vous vous focalisiez sur ce qui est négligé par la plupart, ou même sur d’autres éléments encore. Il n’y a pas de règle ou de loi qui donne des fruits à 100% de vos efforts. Tout ce qui existe dans le marketing et dans les ventes fait partie d’un écosystème délicatement équilibré.
Il est clair que vous ne pouvez pas faire de conversion si vous ne sensibilisez pas à la base. Toute relation suit une série d’étapes plus ou moins prévisibles qui passent par la sensibilisation, suivie par la prise de connaissance, l’appréciation, et de façon ultime, la conversion.
Il y a donc effectivement un argument à donner pour ce qui est de prêter attention à ce qui est populaire. Mon avis est simplement le suivant : vous ne pouvez pas devenir un esclave des clics. À certains moments, la gloire est bien, mais la fortune est mieux. Et pour devenir fortuné, vous avez besoin de conversions.
Mais bon, mais bon… j’en ai assez dit comme ça. 🙂 Quel est VOTRE avis sur la question ? Trouvez-vous qu’on se focalise vraiment trop sur la création de contenu populaire dans la blogosphère ?
En tant qu’industrie, devrions-nous plus nous focaliser sur la conversion ? Dans ce cas, cela signifie-t-il qu’on observerait moins de trafic ?
Je vous écoute !